vendredi 15 juin 2012

Communiqué de presse du rassemblement 16 Juin



La Turquie, le pays des étudiant-e-s détenu-e-s,
La dernière victime : Une étudiante française

Dans le monde, le nombre de personnes accusées de terrorisme est de 35 117;
37% de ces personnes se trouvent en Turquie où 12 897 personnes sont accusées d'une 
manière ou d'une autre d'être « membre d'une organisation terroriste »

Ainsi que l'exposé une association d’avocat-es (l’Association des Avocat-es Contemporaines CHD) dans son rapport du mois de novembre 2011, il y a près de 500 étudiant-es et
lycéen-nes emprisonné-es en Turquie. Ce chiffre, qui ne cesse de croître jour après jour,
approche aujourd’hui les 850.
La plupart de ces arrestations et détention arbitraires sont faites dans le cadre de la loi
antiterroriste, (Terörle Mücadele Kanunu).
En effet, les lois antiterroriste dont sont dotés un certain nombre de pays européens dont
la France, sont, en Turquie, utilisées de manière large comme un moyen de répression de
l’opposition, des mouvements sociaux et de mouvement kurde.
Aujourd’hui en Turquie,
• Protester contre le prix élevé de la cantine.
• Participer à des manifestations légales comme les meeting du 1er mai, 8 mars,
• Lutter pour des droits fondamentaux comme la gratuité de l’enseignement
• Être kurde et/ou supporter le mouvement kurde.
suffit pour être emprisonné avec l’accuse du terrorisme.
L’AKP, (parti libéral islamo conservateur) qui ne ressent même pas le besoin de présenter
des preuves pour légitimer ces opérations de répression, perpétue de nos jours la terreur
d’État.
La dernière victime de l’état est une française. Sevil Sevimli, étudiante Erasmus originaire
de Belleville-sur-Saône, a été arrêtée avec cinq autres étudiantes, et accusée d'
“appartenance à un mouvement terroriste armé”.
« J'ai grandi en France et j'ai toujours été de gauche ; j'ai cherché à lire des ouvrages
d’auteurs étrangers, mais il est difficile en France de trouver des livres d'auteurs turcs. En
arrivant en Turquie, j'ai voulu me procurer des livres d'écrivains turcs de gauche, en
rapport avec mes centres d'intérêt. Je me suis fournie tout à fait librement dans les
librairies, les magasins, les bibliothèques publiques. Au cours de la fouille qu'ils ont fait
chez moi [les policiers] ont confisqué un exemplaire du Manifeste du Parti Communiste et
l'Alphabet socialiste [de Leo Huberman], et deux revues. J'ignorais que ces livres et revues
avaient été retirés de la vente. Bon, il y a une censure, maintenant je le sais ! » déclare
Sevil.
Gouvernement turc, présenté ces derniers temps comme un « modèle démocratique » par
la France et par le parlement européen, dans l’opinion publique internationale, et
spécialement aux pays du printemps arabe.
Dans ce contexte, le gouvernement français qui parle de démocratie à chaque occasion,
doit retirer son soutien au gouvernement turc.
Nous faisons appel à l’opinion publique, à tous les défendeurs de droits et des libertés :
Ne restons pas insensibles à l’injustice en Turquie !
Demandons la libération de Sevil Sevimli ,ressortissant française !
Demandons la libération de tou-te-s les étudiant-e-s emprisonné-e-s !
Demandons l'abrogation des lois antiterroriste en Turquie et ailleurs !

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