lundi 18 juin 2012

16.06.2012 - Place du Châtelet

Signez la pétition !

Une étudiante originaire de Turquie menacée d'extradition de la Croatie vers la Turquie où elle encourt de la prison à cause de ses activités politiques à l'université. 
Signez la pétition!

"In Turkey, where there is no freedom of expression, thought and press, everyone who struggles for democracy can be attacked and imprisoned. In Turkey, where there is 100 journalists and writers, 2000 children and over 500 students, numerous trade unionists and thousands of Kurdish activists are in prison, attending a demonstration, writing an article, demanding freedom of thought and democratic rights can be a reason for long term imprisonment by the state. And Basak Sahin Duman was given imprisonment sentence because of using her democratic rights.

When she was studying at Istanbul University Medical Faculty, Basak Sahin Duman, born in 1979 in Ankara, suffered from police violence and put in prison because of shouting her demand for democratic university in protest against the Kemal Alemdaroglu, University Rector, during opening ceremony for 2002-2003 education year. This is just one example of treatments the students get when they demand “free, democratic, scientific and autonomous university”. "



http://freebasak.blogsport.de/2012/06/11/schwedische-petition/

vendredi 15 juin 2012

Communiqué de presse du rassemblement 16 Juin



La Turquie, le pays des étudiant-e-s détenu-e-s,
La dernière victime : Une étudiante française

Dans le monde, le nombre de personnes accusées de terrorisme est de 35 117;
37% de ces personnes se trouvent en Turquie où 12 897 personnes sont accusées d'une 
manière ou d'une autre d'être « membre d'une organisation terroriste »

Ainsi que l'exposé une association d’avocat-es (l’Association des Avocat-es Contemporaines CHD) dans son rapport du mois de novembre 2011, il y a près de 500 étudiant-es et
lycéen-nes emprisonné-es en Turquie. Ce chiffre, qui ne cesse de croître jour après jour,
approche aujourd’hui les 850.
La plupart de ces arrestations et détention arbitraires sont faites dans le cadre de la loi
antiterroriste, (Terörle Mücadele Kanunu).
En effet, les lois antiterroriste dont sont dotés un certain nombre de pays européens dont
la France, sont, en Turquie, utilisées de manière large comme un moyen de répression de
l’opposition, des mouvements sociaux et de mouvement kurde.
Aujourd’hui en Turquie,
• Protester contre le prix élevé de la cantine.
• Participer à des manifestations légales comme les meeting du 1er mai, 8 mars,
• Lutter pour des droits fondamentaux comme la gratuité de l’enseignement
• Être kurde et/ou supporter le mouvement kurde.
suffit pour être emprisonné avec l’accuse du terrorisme.
L’AKP, (parti libéral islamo conservateur) qui ne ressent même pas le besoin de présenter
des preuves pour légitimer ces opérations de répression, perpétue de nos jours la terreur
d’État.
La dernière victime de l’état est une française. Sevil Sevimli, étudiante Erasmus originaire
de Belleville-sur-Saône, a été arrêtée avec cinq autres étudiantes, et accusée d'
“appartenance à un mouvement terroriste armé”.
« J'ai grandi en France et j'ai toujours été de gauche ; j'ai cherché à lire des ouvrages
d’auteurs étrangers, mais il est difficile en France de trouver des livres d'auteurs turcs. En
arrivant en Turquie, j'ai voulu me procurer des livres d'écrivains turcs de gauche, en
rapport avec mes centres d'intérêt. Je me suis fournie tout à fait librement dans les
librairies, les magasins, les bibliothèques publiques. Au cours de la fouille qu'ils ont fait
chez moi [les policiers] ont confisqué un exemplaire du Manifeste du Parti Communiste et
l'Alphabet socialiste [de Leo Huberman], et deux revues. J'ignorais que ces livres et revues
avaient été retirés de la vente. Bon, il y a une censure, maintenant je le sais ! » déclare
Sevil.
Gouvernement turc, présenté ces derniers temps comme un « modèle démocratique » par
la France et par le parlement européen, dans l’opinion publique internationale, et
spécialement aux pays du printemps arabe.
Dans ce contexte, le gouvernement français qui parle de démocratie à chaque occasion,
doit retirer son soutien au gouvernement turc.
Nous faisons appel à l’opinion publique, à tous les défendeurs de droits et des libertés :
Ne restons pas insensibles à l’injustice en Turquie !
Demandons la libération de Sevil Sevimli ,ressortissant française !
Demandons la libération de tou-te-s les étudiant-e-s emprisonné-e-s !
Demandons l'abrogation des lois antiterroriste en Turquie et ailleurs !

Huit ans de prison pour deux étudiants

http://www.secoursrouge.org/Turquie-Huit-ans-de-prison-pour

BILAN DES 10 DERNIERS JOURS DE TERREUR D'ETAT EN TURQUIE: 267 GARDES A VUES, 101 MISES EN DETENTION.

Durant les 10 derniers jours, le gouvernement AKP qui ne cesse d'intensifier la répression sur les opposant-e-s et les kurdes, a mis en garde a vue 267 personnes (hommes-femmes politiques, étudiant-e-s, femmes, enfants...) parmi lesquel-le-s 101 (dont le maire de la ville de Van) ont été emprisonné-e-s.

L'intensification de la répression politique envers le mouvement kurde et des opérations militaires au Kurdistan ces 10 derniers jours est alarmante. En 10 jours, 85 membres du parti légal kurde (BDP) ont été mis-e-s en garde a vue, 46 emprisonné-e-s.

Cette vague de gardes a vue et d'emprisonnement vise aussi les étudiant-e-s qui revendiquent un enseignement gratuit, égalitaire et dans la langue maternelle, les femmes qui s'opposent au projet d'interdiction de l'avortement (44 gardes à vue), les enfants accusés de jeter des pierre à la police (3 gardes a vue, 1 emprisonnement)...

DANS LA CHASSE AUX ETUDIANT-E-S, 102 GARDES A VUE, 47 EMPRISONNEMENT

Rien que dirant les 10 premiers jours du mois de juin, les attaques des fascistes contre les étudiant-e-s kurdes et de gauche et les emprisonnements ont continué. 102 étudiant-e-s de différentes villes ont été mis-e-s en garde a vue, 47 emprisonné-e-s.

13 des 46 étudiant-e-s en médecine mis-e-s enb garde a vue lors d'une vaste opération contre des étudiant-e-s en médecine membres de syndicats ont été emprisonné-e-s.

Les opérations d'arrestation et mises en garde à vue contre les étudiants se produisent en pleine période d'examen et visent pour beaucoup des étudiant-e-s qui allaient être diplomé-e-s.

De plus, cette semaine des étudiant-e-s kurdes des université İstanbul, Marmara, Elazığ et Fırat ont été blessé-e-s, victimes d'attaques armées(couteaux,etc)de la part de groupes nationalistes épaulés par la police.

Source: ANF

Ne va pas en prison sort dehors!

Voici une vidéo réalisée par des étudiant-e-s en art et graphisme de l'Université Technique de Yildiz, en solidarité avec les centaines d'étudiant-e-s emprisonné-e-s. 

"Des centaines d'étudiant-e-s parce qu'ils luttent pour les droits les plus fondamentaux sont accusé-e-s d'appartenir à une organisation terroriste et passent leur jeunesse aux prise avec des enquêtes, dans les procès, et en prison.
L'Etat, qui pour nous empêcher de nous organiser et pour réprimer l'opposition sociale, avec ses politiques répressives et d'isolement, considère un rien comme une preuve de culpabilité, considère aujourd'hui du citron, des oeufs, comme des preuves pourait bien demain y ajouter tes sourcils aussi.
Ces "choses là" dont tu crois qu'elles n'arrivent qu'à celles/ceux qui se mêlent de ces "trucs là" (politique), pourraient aussi bien d'un moment à l'autre t'arriver à toi!

Si alors que le droit d'être un humain t'es retiré tu te tais, a peur et dit "à moi il ne m'arrivera rien" tu continuera à être privé-e de ce droit.

Pour ne pas s'entasser à l'intérieur des prisons soyons plus nombreux à l'extérieur! "






LE QUOTIDIEN DES ÉTUDIANT-E-S EMPRISONNÉ-E-S

ASSISTER AUX ÉXAMENS, C'EST PAYANT; 
LE X-RAY, PIRE QUE LE PASSAGE DU PONT ENTRE LE PARADIS ET L’ENFER


Le nombre des étudiant-e-s enfermé-e-s en prison en Turquie approche les 700. De nombreux étudiant-e-s se trouvent en prison pour: avoir porté un keffieh, jeté des œufs, vendu des billets de concert, tenus des pancartes dans des manifestations, avoir revendiqué un enseignement gratuit. Dernièrement, un procès a été intenté à l'encontre d'un étudiant ayant lancé des œufs à Egemen Bağış (ministre actuel des affaires européennes), il encours 5 ans de prison.

Alors que leur nombre atteint de telles proportions, que les délits sont des œufs, keffieh, et autres, et que le sujet concerne les jeunes, le sujet des « étudiant-e-s détenu-e-s » est devenu un thème qui attire l'attention de tou-te-s les député-e-s, écrivain-e-s, juristes, familles, ami-e-s, c'est à dire de quiconque a un minimum de conscience. Ceci est un problème en soi. Mais alors tant alors que leur détention et leur procès se poursuivent, ces jeunes font face à de nombreux problèmes. L'un des plus important est de pouvoir continuer à suivre les cours. Ensuite, les situations psychologique, boire, manger, tous ces choses sont en soi de gros problèmes.

Des étudiant-e-s membres de Genç-Sen (syndicat étudiant), se basant sur les lettres reçues de leurs ami-e-s en prison, ont pris le stylo pour raconter ce que vivent les étudiant-e-s emprisonné-e-s.

De l'autre côté du mur: la vie « routinière » dans les prisons

Fouilles méticuleuses et bastonnade de « bienvenue »

Avant tout il faut préciser que la prison, dès le premier instant est un système qui nécessite que vous niiez votre personnalité. La première fois que vous rentrez entre ces murs, ils exigent de vous que vous retiriez tous vos habits. Cette technique appelée « Fouille méticuleuse » va jusqu'à des fouille anale pour les hommes et des tests de virginité pour les filles. Si vous résistez et vous opposez à cela ce sont les « coups de bienvenue » et la mise à l'isolement qui vous attendent.

Et puis, la première fois que vous rentrez, une des obligations que doit remplir la direction de la prison est de vous faire passer par un examen médical. Mais c'est juste une formalité. Quand vous allez à l'infirmerie, le médecin vous observe seulement de loin et vous donne un rapport comme quoi vous allez bien.
Trouve une place, pour qu'il dorme

A votre entrée en prison, un matelas vous est remis. En temps normal vous devez le mettre dans un des lits superposés vides de la cellule. Mais en voyant que le nombre de gens dans la cellule
est bien supérieur à sa capacité, vous commencez à chercher non pas un lit vide mais un bout de sol inoccupé.

Y a-t-il encore un-e chef-fe de dortoir, un ağha?

L'une des premières questions posées à celles et ceux qui rentrent en prison est « y a t-il encore un système de chef? » Nous pouvons dire que aujourd'hui dans les prisons il n'y a plus de système de chefferie mais si vous êtes incarcéré-e-s avec les prisonnier-e-s de droits commun, il y a un-e « représentant-e » du dortoir. Ceux/celles-ci sont en lien étroits et en très bons terme avec l'administration pénitentiaire. Ce sont eux/elles qui décident de qui fait quelle tâche dans le dortoir. Si vous venez d'arriver dans le dortoir ils vous font laver la vaisselle de tout le dortoir et tout leur propre linge.


Les portiques de sécurité à rayons X : maltraitance aussi pour les visiteur-se-s

Lors de toutes vos entrées et sorties de la partie de la prison où se trouvent les cellules vous passez par les portiques de sécurité à rayon X. Et quoiqu'il arrive vous devez y passer sans que l'appareil ne sonne. Tant que l'appareil sonne il vous est demandé d'enlever vos vêtements, et si malgré cela ça continue à sonner, d'autres méthodes sont alors employées.

Par exemple pensez à un-e détenu-e qui a du plomb dans le dos, comment peut il-elle passer sans que le portique ne sonne? Ils veulent qu'il/elle y passe de biais et très rapidement. (C'est un fait vécu à la prison de Sincan). Les personnes qui viennent vous rendre visite aussi doivent passer sans que ça sonne. Disons que votre mère est âgée, et a de la platine dans la jambe, cela est beaucoup plus « facile » pour vous qu'elle ne vienne pas à la prison.


Les habitudes du coup d'État du 12 septembre 1980
se perpétuent

Le comptage des détenu-e-s a lieu 3 fois par jours, et de manière curieuse, on exige encore de vous que vous vous teniez au garde à vous. Comme on le voit dans cet exemple, les pratiques insensées du 12 septembre gardent toutes leur validité en ce qui concerne les prisons. Une des autres pratiques concernant les jeunes de moins de 21 ans et les enfants est le rasage obligatoire de la tête. Ici, dès la première entrée, tout le monde est rasé à 3 millimètres de manière obligatoire. Ici se laisser pousser la moustache et la barbe aussi est interdit.

L'hygiène et se nourrir de manière saine sont des choses impossibles

Il y a de l'eau chaude seulement 2 fois par semaine pendant 2 heures. Ceci, pour les cellules bondées, crée de sérieux problèmes de propreté. Quand à la nourriture, elle est extrêmement grasse et salée. Nous savons qu'en général les détenu-e-s, au bout d'un an commencent à avoir des problèmes d'estomac. Si en plus, pour des raisons de santé vous devez avoir un régime particulier, cela devient vraiment compliqué pour vous. En général, vous êtes obligé-e-s de vous débrouiller avec le pain et le fromage.


Les courses en prison

Vous avez le droit de cantiner à la cantine de la prison un jour par semaine. Vous préparez une liste et le gardien vous rapporte ce qu'il a jugé « adéquat » à vos besoins. Dans une telle situation, si, alors que vous aviez demandé du dentifrice on vous rapporte une brosse à dent, il n'y a pas lieu de s'en étonner. Aucun produit ne vous est donné de manière excédentaire. Afin d'éviter ce qu'ils nomment « utilisation non conforme », par exemple ils ne vous donnent pas cinq paquets de biscuits petits-beurre par semaine.
Disons que dans votre cellule se trouve par erreur un produit en quantité supérieure à ce qui est autorisé, cela peut donner lieu à des sanctions disciplinaires. Mais certaines de vos erreurs ne sont pas du tout traitées de la même manière. Par exemple dans la prison de Sincan, un de nos amis qui au lieu de « 5 pièces », avait écrit par erreur « 5 kilo » de citron, malgré ses objections et le fait qu'il dise qu'il n'avait pas besoin d'autant de citron, a été obligé de boire de la limonade toute la semaine!

Le métier d'étudiant-e-s est un dur métier, les examens c'est payant

Pour un-e étudiant-e travailler ses cours ou lire en prison est quelque peu compliqué. Comme si ces bâtiments fait de tonnes de fer et de béton avaient été fait pour répercuter le son, le moindre petit bruit résonne dans toute la cellule et il y a sans arrêt des « gens » qui font du bruit dans les couloirs.

Si vous n'êtes pas condamné-e-s mais en préventive, vous avez en théorie le droit d'assister aux examens dans votre université; si vous avez de l'argent bien sûr. Vous devez payer de votre poche l'essence du fourgon de la prison qui vous transporte à l'université. Et ces véhicules doivent consommer tant d'essence que pour vous transporter aller-retour à l'université à l'intérieur de la ville, l'argent qui est demandé est en moyenne 100 lira (environ 50 euros). Nous connaissons ces véhicules à travers l'évènement dans lequel 5 prisonnier-e-s sont morts brûlé-e-s vif-ve-s enfermé-e-s, sans que la porte leur soit ouverte ce qui aurait permit de les sauver.
Et dans ces camions comprenant des cellules de 8 et 6 personnes, vous êtes menotté-e-s. Dans ces véhicules qui ont des fenêtres aussi petites que s'il n'y en avait pas, si en plus vous avez des problèmes comme l'asthme, ce trajet se transforme en une torture.

Disons que vous êtes détenu-e dans une prison à Istanbul et vous allez aller à votre université à Ankara pour votre examen. L'argent du trajet atteint les 1000 euros. Vous restez de manière temporaire dans une prison à Ankara. Dans cette prison dans laquelle vous restez en moyenne 15 jours pour un examen d'un jour, vous ne pouvez pas non plus cantiner à la cantine de la prison parce que votre compte est à Istanbul.

Concernant les livres auxquels vous avez droit en cellule aussi il y a une limite. Les livres religieux et livres de cours ne sont pas soumis à ces limitations. Mais concernant les romans le nombre ne dépasse pas les 10. Si vous en avez plus que ça, ça donne lieu à une sanctions disciplinaire. Les livres qui vous sont apportés de l'extérieur passent d'abord par la commission de lecture. Si ils sont jugés conforme ils vous sont donnés. Et cela prend en moyenne entre 15 jours et un mois.

Emiyra Yılmaz

Traduction: Initiative de Solidarité avec les Étudiant-e-s emprisonné-e-s en Turquie



Source : http://dipnot.tv/26327/Tutuklu-ogrencilerin-cezaevi-gunlukleri-Sinava-girmek-parayla-X-Ray-sirat-koprusunden-beter.aspx

"Faut-il en pleurer ou en rire"

Voici un QCM préparé par des étudiant-e-s de l'Université Technique du Moyen-Orient (ODTÜ) à Ankara, pour attirer l'attention sur le sort des 700 étudiant-e-s emprisonné-e-s. 

1. Où se trouve actuellement Mehmet Sundu, étudiant en première année de sociologie?

a. En cours
b. A la bibliothèque universitaire
c. En prison
d. Au restaurent universitaire

2. En Turquie combien y a-t il d'étudiant-e-s emprisonne-é-s comme Mehmet?

a. 6
b. 60
c. 600 (Mise à jour: plus de 700 maintenant)
d. Je n'en ai aucune idée

3. Pour quels motifs tout ces étudiant-e-s sont ils/elles détenu-e-s?

a. Assister à une déclaration de presse en plein air.
b. Bien que n'étant pas membre d'une organisation (terroriste), se comporter comme un membre d'une organisation. (Article 2 de la loi antiterroriste-TMK)
c. Participer aux célébrations de Newroz (nouvel an kurde)
d. Siffler/chanter en kurde, danser des danses traditionnelles
e. Vendre certains journaux ou revues
f. Parler de manière idéologique
g. Crier des slogans illégaux
h. Coller des affiches
i. Faire des tags
j. Chanter des chants populaires traditionnels
k. Aucun
l. Tous ces motifs


4. Pour ne pas être victime de la terreur des emprisonnements que faut-il faire?

a. Ne pas se mêler aux évènements/ ne pas faire de politique
b. Dire des slogans autorisés (ex: "Heureux celui qui peut se dire turc")
c. Faire des manifestations autorisées par la préfecture
d. Se concentrer sur ses cours
e. Ne pas s'asseoir quelque part à plus de trois personnes
f. (La Turquie) tu l'aime ou tu la quitte
g. Ne pas lancer des œufs (On ne plaisante pas avec le sort )
h. Danser des danses traditionnelles seulement lors des mariages
i. Se comporter avec les organisations et les gens organisés comme avec le croque-mitaine (rester à distance)
j. Ne lire que des livres approuvé par le Ministère de l'Éducation Nationale

5. Parmi les objets suivants quels sont ceux dont la possession est considérée comme un élément délictueux?

a. Bouteille plastique
b. Parapluie
c. Des briquets en quantité supérieure à celle requise pour une utilisation quotidienne (5 et plus)
d. Toutes sortes de livres : Du Capital au Coran, en passant par « Le sang et la foi » d'Aliza Marcus (livre sur le PKK et le mouvement kurde), jusqu'aux écrits de Mahir Çayan (leader révolutionnaire des années 70).
e. Les pièces de théâtre de Shakespeare
f. More to Read 1. (manuel de préparation à l'examen d'anglais à ODTU)
g. Une veste rouge
h. Couteau à fruit
i. Bouteille de bière
j. Keffieh

Note: Ces éléments ne sont pas le produit de l'imagination mais des preuves qui sont réellement présentes dans les actes d'accusation des étudiant-e-s emprisonné-e-s.

6. Pour que le étudiant-e-s détenu-e-s puissent être libéré-e-s et revenir dans leur université que faut-il faire/que pouvons nous faire?

a. Nous pouvons exiger l'abrogation de la loi antiterroriste (TMK)
b. En se joignant au sit-in qui a lieu tout les jeudis à 13H30 devant la faculté de physique, nous pouvons raconter à tout le monde la situation de nos ami-e-s emprisonné-e-s.
c. Nous pouvons faire en sorte que tout le monde se rende compte de cette injustice
d. Nous pouvons demander des changements de la Constitution
e. Contre les discours va-en guerre/militaristes, nous pouvons défendre l'amitié entre les peuples
f. Tout cela à la fois.

mardi 5 juin 2012

Texte sur les Règlement disciplinaire en vigueur dans les universités en Turquie



Avec ce Règlement, il est difficile que les étudiant-e-s ne soient pas
touché-e-s /affecté-e-s/visé-e-s

Les articles du Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), qui perpétue dans les universités l’esprit du coup d'État de 1980, sont propices à toutes les interprétations, et planent comme une épée de Damoclès sur la tête des étudiant-e-s.

Les étudiant-e-s qui participent à des manifestations de protestation dans les universités, déclarent de manière écrites leurs positions politiques, critiquent l’administration de l’université, ne sont pas seulement la cible des tribunaux spéciaux mais aussi des administrations des universités.
Alors que près de 600 étudiant-e-s se trouvent actuellement en prison, une partie des étudiant-e-s détenu-e-s en préventive, sans attendre le résultat du procès, est puni selon le Règlement Disciplinaire des universités.

Bien que les membres du corps enseignant aient lancé une campagne au niveau national nommée « Ne touche pas à mon étudiant-e-s » contre les sanctions judiciaires et administratives restreignant la liberté d’expression et qui sont à l’origine de l’exclusion des étudiant-e-s de leur université, bien que le coup d'État du 12 septembre 1980 soit en train d’être jugé dans les salons des cour de justice, le Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), qui perpétue l’esprit du coup d'État comme au premier jour spécifiquement avec l’interdiction des « activités politiques », continue de planer sur la tête des étudiant-e-s comme une épée de Damoclès.

Il n'est pas rare de lire dans la presse des articles concernant des cas d’étudiant-e-s qui, qu’une procédure légale soit intentée à son encontre ou non, subissant la colère des recteurs et doyens d’université, sont condamné-e-s à une sanction disciplinaire.

Celui/celle qui touche au recteur est grillé
Par exemple, ces derniers jours, s’appuyant sur le Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), une sanction a été donnée collectivement à des étudiant-e-s de l’université Süleyman Demirel. Le 3 octobre 2011, s’appuyant sur des articles du Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), 51 étudiant-e-s qui protestaient contre l’augmentation des frais d’inscriptions ont été condamné-e-s à une sanction d’éloignement de 15 jours. Quand à un étudiant qui protestait contre une enquête, il a été puni d’un mois d’éloignement de l’université. Les sanctions contre les étudiant-e-s ont été appliquées à partir du 5 mars 2012.

Quand à la cause de la sanction disciplinaire à laquelle a été condamné un étudiant de l’université de Marmara, le motif en fut un écrit sur Ekşisözlük (sorte de dictionnaire ouvert. L’écrit en question critiquait le nouveau directeur du département de communication). Accusé d’avoir insulté doyen de la faculté de communication, Yusuf Devran, Mikail Boz a été condamné à un semestre d’éloignement de l’université, sanctions qui a été par la suite ramenée à une semaine par la direction de l’université.
La situation de Erdem Özdemir, étudiant en troisième année à l’université de Celal Bayar est plus grave, ses liens avec l‘université ont été totalement coupés.
L’étudiant, qui avait protesté contre la venue du vice premier ministre Bülent Arınç à l’université de Celal Bayar et qui avait eut une dispute avec le recteur de l’université Mehmet Pakdemirli a d’abord été condamné à une peine d’éloignement d’un an, puis par une décision du 6 mars, arguant d’une autre manif à laquelle il aurait participé, son exclusion définitive de l’université a été prononcée.

Mais à la suite d'un recours présenté par Özdemir au conseil de discipline, le 26 mars, la sanction d’exclusion a été annulée. Si le conseil de discipline avait persisté dans sa décision d’exclusion définitive, selon le règlement disciplinaire du YÖK, il n’aurait désormais plus été possible non plus pour Erdem Özdemir, de continuer ses études dans une autre université.

Un autre fait de ce genre a eut lieu à l’Université Technique de la Mer Noire (KTÜ). Gizem Görnaz, une étudiante de 22 ans, qui, dans un article paru dans le quotidien Evrensel avait critiqué İbrahim Özen, le recteur de l’Université Technique de la Mer Noire (KTÜ), a été condamnée par le tribunal pénal de première instance de Trabzon à 11 mois et 20 jours de prison. La peine a été commuée en sursis mais la colère de la direction de l’université elle n’a pas connu de délai. Au début du mois de février, Görnaz a été condamnée à une sanction d’éloignement d’un semestre.


La sanction la plus lourde du Règlement concerne les activités politiques

Les sanctions données par les directions des universités, s’appuient sur le Règlement du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur ). Mais dans ce Règlement se trouvent des articles tels que pouvant être utilisés comme on veut, un-e étudiant-e peut être puni-e-s d’un avertissement pour avoir joué de la musique à l’université ou sanctionné-e-s par un ou deux semestre d’éloignement de la fac pour avoir tenus des propos contre les directeurs.

Selon le Règlement, « Avoir des comportements et attitudes qui ne conviennent pas à la qualité d’étudiant-e » est puni d’un avertissement, « Avoir des comportements de nature à porter atteinte au sentiment de respect et de sécurité requit par le statut d’étudiant-e » appelle un blâme. Un des autres articles qui est puni d’un avertissement quand à lui rappelle les jours kafkaïens de la période du 12 septembre 1980 (coup d'État) : « Ne pas répondre dûment aux questions posées par les autorités compétentes, sans avoir un motif légitime. » !

Un des sujets sur lesquels le Règlement Disciplinaire du YÖK ( Conseil d'Enseignement Supérieur) montre une sensibilité particulière concerne la protection de l’ordre militaire du coup d'État du 12 septembre durant les cérémonies officielles:
«Occuper les espaces réservés aux membres du corps enseignant et aux invité-e-s, durant les réunion et les cérémonies. » vaut un avertissement, « Malgré les mises en garde, continuer, durant les réunions et les cérémonies l’occupation des espaces réservés aux membres du corps enseignant et aux invité-e-s. » et « Durant les réunions et cérémonie, avoir des comportement qui portent atteinte au programme et à l’ordre de la cérémonie », peuvent être sanctionnés par une semaine à un mois d’éloignement de l’université. Quand à « Avoir des comportements et attitudes perturbatrices de la cérémonie du drapeau, ou bien, durant la cérémonie, de manière obstinée, ne pas manifester le respect requis. » est sanctionné par l’exclusion de l’université.

Alors que dans le Règlement, des articles considèrent le fait de : « Seul-e ou en groupe parler de manière agressive et négative des personnes ou des décisions des dirigeant-e-s de l'administration de l’enseignement supérieur, faire des publications, inciter les étudiant-e-s à entreprendre des actions contre eux. » ou bien « Faire des publications interdites » comme des fautes disciplinaires nécessitant des sanctions d’un ou deux semestre d’éloignement, « Faire de la propagande idéologique » est considéré comme un motif d’exclusion définitive.

D'après les paragraphe b et c de l'article 10 du règlement : « Perturber, dans un but idéologique et politique l'ordre de travail et la tranquillité des institutions d'enseignement supérieur, ou bien se joindre à des actions du type boycott, occupation, obstruction, ralentissement du travail du personnel, et fomenter des actions dans ce but », et « A l'intérieur de l'enceinte des institutions d'enseignement supérieur avoir sur soi, transporter et propager des tracts, pancartes, autocollants et autres matériel a but politique ou idéologique, ou bien faire de la propagande idéologique orale ou écrite à l'intérieur et sur les bâtiments et le mobilier des institutions, en écrivant, dessinant, faisant des discours » sont des situations qui nécessitent l'exclusion définitive de l'enseignement supérieur de l'étudiant-e...


Ce règlement restreint la vie et le mouvement des étudiant-e-s

L'avocat Mehmet Ersoy, pour qui les articles relatifs aux activités politiques contenues dans le Règlement du YÖK signifient « interdit de penser », met aussi l'accent sur le fait que les articles définissant la dignité et l’honneur de l’étudiant-e qui se trouvent dans le règlement servent à restreindre le mode de vie et de mouvement des étudiant-e-s.

Quand au secrétaire général du syndicat Eğitim-Sen (syndicat d'enseignant-e-s affilié à KESK la Confédération des Syndicats de Travailleur-se-s du Secteur Public) Mehmet Bozgeyik, il pointe pour sa part que les Règlements Disciplinaires présents dans un certains nombres d'institutions comportent une dimension oppressive et autoritaire, et il ajoute que les articles antidémocratiques qui se trouvent aussi bien dans le Règlement des Travailleur-se-s du secteur public que dans le Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur) restreignent la liberté d'expression de l'individu.

Bozgeyik déclare que « Les activités quotidiennes des étudiant-e-s dans l'université, les luttes qu'ils/elles mènent dans les syndicats, les actions pour une université démocratique ainsi que le fait pour des étudiant-e-s de se joindre à des activités en dehors de l'université sont considérés comme des délits. » Et considère que le Règlement Disciplinaire du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur ) vise à une uniformisation des étudiant-e-s.

Burhan Şenatalar professeur docteur, membre du personnel enseignant de l'Université de Bilgi à Istanbul, et ancien membre du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur) , indique que les articles du Règlement Disciplinaires du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur ) sont appliqués de manières plus ou moins souple ou sévère selon les directions d'université, et estime que ce règlement datant des années 1980 doit absolument être modifié. Selon Şenatalar, il faut regarder la question à partir d'une perspective plus large et partant d'un débat sur la relation université-libertés, opérer des modifications/un nettoyage dans le droit dans le sens de la liberté.

Le président du YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), professeur docteur Gökhan Çetinsaya, dans une déclaration publiée dans le quotidien Taraf, le 1er février, peu après sa prise de fonction, disant que le Règlement porte les traces de l'année 1985, déclarait: « Nous tenons à préciser que nous menons actuellement un travail de redéfinition de ce règlement avec une approche en accord avec les réalités du 21ème siècle, et prenant en compte la transparence, la qualité et la liberté académique ». Quand aux responsables du YÖK, se refusant, malgré nos questions insistantes à une quelconque déclaration officielle, ils soutiennent que les travaux évoqués par Gökhan Çetinsaya dans sa déclaration se poursuivent.

La question de savoir s'il existe ou non au YÖK ( Conseil d'Enseignement Supérieur) des projets de modification du règlement et celle de quelle sera la nature de ces changements sera sans aucun doute éclaircie dans les temps à venir, mais alors que peut être que la source du problème ne réside pas dans le Règlement mais dans le YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur) lui même, le sujet de l'abrogation pure et simple du YÖK n'est absolument pas à l'ordre du jour du gouvernement.

Qu'est ce que le YÖK ?
Le Conseil d'Enseignement Supérieur, le YÖK est crée au lendemain du coup d'État de 1980 dont il est un des produit. C'est l'instance qui dirige toutes les universités en Turquie, planifie, organise, dirige, surveille toutes les institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche, et nomme les recteurs d'université. Ce Conseil vise à centraliser la gouvernance, la coordination et la supervision de toutes les institutions de l'enseignement supérieur. Étant une institution à caractère constitutionnel, YÖK a une pouvoir légal et contraignant sur le fonctionnement global de l'enseignement supérieur ainsi que sur les dynamiques internes de chaque université. Le YÖK se mêle directement à la vie et aux décisions des universités. Par exemple, les programmes des cours (maquettes) des départements sont préparés par le YÖK.
L'abolition de cette organe est un des thèmes importants des luttes étudiantes en Turquie et dans les actes d'accusation de nombreux étudiant-e-s emprisonné-e-s figurent la participation à des actions de protestation contre le YÖK.
Lors d'une manifestation récente un étudiant déclarait:
« Le YÖK essaie de détruire le milieu de pensée libre et de transformer les universités en caserne militaire et nous en soldats. Contre ce système d'enseignement payant, sexiste, non scientifique, antidémocratique, nous ne seront pas des étudiant-e-s sage et dociles. »


Traduction : Initiative de Solidarité avec les Étudiant-e-s emprisonné-e-s en Turquie

Source: http://www.habervesaire.com/news/bu-yonetmelikle-ogrenciye-dokunulmamasi-zor-
2294.html

Les étudiant-e-s de l'Université Mustafa Kemal à Hatay ont commencé une grève de la faim



9 étudiant-e-s qui sont poursuivis et menacé-e-s de sanctions allant de l'éloignement au renvoi définitif de l'enseignement supérieur, pour avoir protesté contre la mise en place dans leur université de « cartes intelligeantes » (équivalent carte Monéo), ont commencé aujourd'hui une grève de la faim.

Un rassemblement, soutenu par des syndicats et des partis politiques a eut lieu à l'entrée de l'université pour demander l'abandon des poursuites et le retraits des sanctions.

De nombreux personnels de sécurité, la gendarmerie et la police on encerclé le groupe et essayé d'empecher le rassemblement, exigeant la dispersion.

Un des étudiant condamné au renvoi de l'université par le Conseil de Discipline a lu le texte de la déclaration de presse:

Nous vivons en ce moment dans cette région une période douloureuse marquée par les mesures antidémocratiques et inhumaines appliquées partout dans l'indifférence générale par ce gouvernement antidémocratique.
Le gouvernement voulant se créer un jardin de roses sans épines, ne laissant passer aucune forme de contestation, et qui ne supporte même pas la moindre petite revendication démocratique, attaque de toute part furieusement.

Le gouvernement AKP qui, derrière le mensonge de juger le coup d'Etat de 1980, pleure des larmes de crocodiles en changeant la Constitution pour son propre monopole et sa domination, place ses propres cadres dans les institutions issues du coup d'Etat.
Loin de supprimer le YÖK (Conseil d'Enseignement Supérieur), celui-ci, remodelé selon les interêts du capital, a été encore plus institutionnalisé, en augmentant la répression et les restrictions sur les étudiant-e-s, la terreur des enquêtes policières, des sanctions disciplinaire d'éloignement ou de renvoi de l'université.
Les justifications qui sont présentées aux étudiant-e-s victimes de la terreur des enquêtes et des emprisonnements montrent à quel point les capitalistes et leurs représentants ont peur de la lutte de la jeunesse qui s'amplifie.
La mentalité qui a condamné Cihan Kırmızıgül à 11 ans de prison pour avoir porté un keffieh, qui détient en prison plus de 600 étudiant-e-s et qui tente en les sanctionnant avec des motifs absurdes de décourager les étudiant-e-s de lutter, est aussi à l'oeuvre ici à l'Université Mustafa Kemal.
Rien que ce semestre sur le campus Tayfur Sökmen de l'université, 21 étudiant-es au motifs qu'ils/elles avaient participé au 8 mars, 73 étudiant-e-s pour voir commémoré le massacre de Halepçe, 28 étudiant-e-s pour s'être simplement assis devant le bâtiment du recteur, 17 étudiant-e-s qui protestaient contre la mise en place et l'usage rendu obligatoire des cartes d'étudiant-e-s transformé-e-s en carte de crédit et vendues sous le nom de « cartes intelligeantes » (équivalent carte Monéo), 25 étudiant-e-s qui, parce qu'ils/elles n'avaient pas cette « carte intelligeante » et ne pouvaient donc pas manger à la cantine ont fait une cantine alternative, ont vu leur droit à l'éducation violé par des poursuites ouvertes à leur encontre, des avertissements, blâmes, éloignement de l'université pendant un mois, un an, ainsi que des peines de renvoi de l'enseignement supérieur.

A la faculté d'ingénieur de Iskenderun, seulement pour ce semestre : 15 étudiant-e-s qui avaient protesté contre le massacre de Roboski (bombardement par l'armée turque qui a tué 35 civils en décembre 2011), ont été poursuivis et ils ont tous eut un avertissement.
65 étudaint-e-s, parce qu'ils/elles s'étaient solidarisé d'un de leur ami ayant subi dans l'université une attaque armée et verbale d'un étudiant fasciste au pretexte qu'il portait un keffieh, et qu'ils ont voulu le faire savoir à la presse, ont aussi été l'objet de poursuites, 7 d'entre eux/elles sont sanctionné-e-s de renvoi de l'enseignement supérieur, les 56 autres ont été sanctionné-e-s chacun d'un ou deux semestre d'éloignement.
Dans la même faculté, 4 des étudiant-e-s qui s'opposaient à la mise en place des « cartes intelligeantes » et qui ont distribué des tracts devant l'université ont été l'objet de poursuites, 2 ont été sanctionné-e-s au renvoi de l'enseignement supérieur, et les deux autres à chacun un semestre d'éloignement.

Comme nous le voyons, ce semestre 200 étudiant-e-s, et si on compte les semestre précédants ce sont plus de 500 étudiant-e-s qui ont été l'objet de sanction pour avoir simplement exprimé des revendications démocratiques.
Aujourd'hui nous sommes en grève de la faim pour l'abandon de toutes ces poursuites ouvertes sans fondement, pour le droit à l'éducation de nos ami-e-s qui sont sanctionné-e-s d'éloignement ou de renvoi, et pour la libération de tous nos camarades emprisonne-é-s.
Nous continuerons à lutter jusqu'à la revendication de nos revendications...
Les poursuites, les emprisonnements, la répression ne nous ont pas empeché de lutter et de nous empêcherons pas de continuer.
Vive notre résistance,
Vive la solidarité révolutionnaire

Source: http://www.serinyol.net/index.php?option=com_content&view=article&id=997%3Amku-de-ogrenciler-aclik-grevine-basladi&catid=1%3Ahatay-haberleri&Itemid=546

Traduction : Initiative de Solidarité avec les Etudiant-e-s Détenu-e-s en Turquie